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Formations pour faire voler légalement un drone
Depuis qu'ils ont envahi le domaine civil, les drones connaissent un développement exponentiel. A tel point qu'en France, le législateur a décidé de légiférer l'utilisation et l'exploitation de ces aéronefs civils qui circulent sans aucune personne à bord. Depuis avril 2012 des arrêtés réglementent leur conception, les conditions de leur insertion dans l'espace aérien, leur utilisation et le niveau de capacités pour les télé-piloter. Face à cette réglementation des sociétés ont mis en place une formation qui permet aux professionnels de se conformer à ce cadre légal et de répondre aux exigences réglementaires. Mais aussi à apprendre à diriger ces « drones de machines ».
Un drone permet d'embarquer un appareil photo ou une caméra. Les images filmées par un drone se sont immiscées dans les grands rendez-vous sportifs comme les jeux olympiques, le Tour de France, etc...Elles sont aussi fréquentes dans des émissions de télévision grand public. C'est un moyen de filmer en aérien très performant et peu onéreux par rapport à l'utilisation d'un ULM ou d'un hélicoptère. Sa taille et sa maniabilité permettent de s'approcher des détails, d'avoir une impression de proximité, de faire de nouveaux plans, de créer de nouvelles images.
Au-delà de la prise de vue aérienne, les drones avec caméra embarquée sont aussi exploités dans d'autres domaines professionnels tels que l'inspection des bâtiments en hauteur, l'analyse thermique, cartographique, le sauvetage de personnes, la prévention des avalanches ou encore l'analyse des cultures et l'épandage ciblé. Il est nécessaire d'encadrer ces nouvelles pratiques.
Formation pour responsabiliser les télé-pilotes
Un des buts de ces formations est surtout d'assurer la sécurité des autres usagers de l'espace aérien et donc de responsabiliser les télé-pilotes. On ne laisse pas un drone aux mains d'irresponsables car le plus grand danger avec un drone, c'est l'éventuelle collision avec un autre appareil volant. C'est pourquoi que l'on exige aujourd'hui un minimum de connaissance, c'est à dire d'avoir le brevet théorique ULM qui est le brevet de base en aviation.
Pour une exploitation professionnelle d'un drone, le télé-pilote doit aussi déclarer ses compétences de vol par une DNC (déclaration nominale de compétence) et déposer un manuel d'activités particulières (MAP) auprès des services de la Direction générale de l'aviation civile (DGEA). La formation va préparer les stagiaires au brevet théorique et à toutes ces démarches administratives sans lesquels il est illégal d'exploiter un drone. La réglementation a défini quatre classifications de vol. Le parcours forme aux S1, S2 et S3.
La formation théorique dure deux semaines. Au programme : les notions théoriques et techniques de vol, les règles de l'air, des notions de météorologie, la radiotéléphonie, la division de l'espace aérien français...
Si la réglementation a le mérite de faire prendre conscience des responsabilités, elle pêche un peu du côté de la pratique. Elle n'oblige pas les gens à un minimum de pratique. Beaucoup de professionnels estiment souhaitable de créer un examen pratique. Certain organisme de formation propose une semaine de pratique. On apprend à télé-piloter un drone dans un espace vaste et fermé et à s'en servir de façon professionnelle. Comme par exemple pour les intermittents en audiovisuel, plus axé pour piloter un drone pour faire de belles images. Maîtriser la technologie pour créer de nouveaux plans, apprendre la douceur de vol, cadre l'image avec le retour vidéo...c'est tout l'objet de la formation pratique