Vacances originales en Sicile dans les Îles Éoliennes hors des sentiers battus

Découvrir les Îles Éoliennes : terre d’aventures

Escalader le Stromboli

Ah la Sicile… Palerme, ses parrains. Le parmesan, les câpres, les machos et le soleil. D’accord. Mais un chouïa cliché. Noyées en mer Tyrrhénienne, au nord de la Sicile, les îles Éoliennes se posent là. Un archipel volcanique au goût de bout du monde classée au patrimoine mondial de l’UNESCO qui promet à chaque visiteur ou randonneur un festival d’émotions, une tempête de sensations. Et vous, quel sera votre volcan préféré ?

« Voilà votre bateau. Et là-bas, ce sont les îles Éoliennes. » Depuis le Sundial amarré sur le port de Milazzo, notre guide francophone pointe affectueusement « les Éoliennes ». En abreuvant d’anecdotes savoureuses sur un monde peu connu des Français. On apprend que sept îles forment l’archipel. On découvrira au fil de plusieurs jours de navigation plus ou moins tranquille une terre de contrastes saisissants. Une « terre de danseurs » et en perpétuelle évolution.

A gauche, Vulcano, à droite Stromboli. Les deux volcans actifs de l’archipel jettent d’épais nuages blancs dans le ciel, sur fond de mer bleu pétrole à perte de vue. Des îles peuplées de quelques milliers d’habitants, souvent escarpées. Hostiles. Et vivantes. Elles apparaissent tels d’immenses icebergs de roche, parfois verdoyants.

Entre Vulcano et Stromboli, plus sages, leurs cinq sœurs : Lipari, Filicudi, Alicudi, Salina, Panaréa. Chacune d’elles offre un mode de villégiature à ses visiteurs. Un bain de soleil ou une promenade sur Panaréa, modestement surnommée l’île des millionnaires. Une balade sur Salina, au détour de laquelle les amateurs de vins qui collent au palais s’arrêteront dans le vignoble Hauner pour une dégustation forcément volcanique, des breuvages rarement à moins de 13,5° qui réchauffent le cœur et le corps.

Vulcano, le monstre assoupi

excursions Vulcano

En accostant sur Vulcano, dont le sommet atteint 400 mètres, un choix s’offre à chaque vacanciers. Farniente, bain de boue. Ou randonnée de « mise en jambe » avant d’affronter le Stromboli…

Ici, l’expérience que vous vous apprêtez à vivre est presque unique. Une randonnée sur le flanc d’un volcan aussi fumant qu’odorant, toujours en activité.

Accompagnés d’un guide et bien équipés, une excursion d’une à deux heures vous mènera au sommet de ce monstre assoupi depuis 1886 et offrira, en cas de temps dégagé, une vue directe sur le plus haut volcan d’Europe , l’Etna, et tout l’archipel éolien. Si les rafales de vent le permettent, vous traverserez les fumerolles de soufre, ces bouches d’où s’échappent les émanations gazeuses, et admirerez ses aiguilles de soufre. Des fleurs d’un jaune vif, presque fluo. Parfait.

Éruptions « permanentes »

Etna

Idéal pour se lancer à la conquête du Stromboli, ce cône de 900 mètres immergé sous 2000 mètres d’eau salée et parfois bouillonnante. Une île à la fois connue pour être celle de l’amour et réputée depuis l’Antiquité pour être le phare de la Méditerranée. Ici, l’activité de ce volcan effusif est encore presque permanente. Régulière en tout cas. Un monstre vivant que ses habitants appellent Udi, « Lui ».

Il offre aussi plusieurs possibilités de le découvrir. En faire le tour, en découvrir les entrailles avec les enfants depuis un point d’observation à 400 mètres d’altitude. Ou, comme il est possible depuis 2005, en atteignant le sommet et « une vue magique », promet notre guide. Magique si, et seulement si, l’activité volcanique le permet, si vous êtes accompagné d’un guide, équipé d’un casque. Après quatre heures de marche dans les cendres, le sable et les roches volcaniques, où chaque pause sera un appel à la méditation, à l’observation, le spectacle final sera saisissant. Des cônes qui fument, tremblent, grondent. Et explosent. Oui Madame, vous êtes face à un volcan en activité…

« Le volcan n’est presque pas dangereux », poursuit le guide comme pour nous pincer. « La lave coule en principe toujours du même côté » En principe ? Presque ? La dernière coulée de lave remonte à 2001. 2002 pour l’entrée en éruption. « Et il n’y a aucun signe avant-coureur. » Voilà voilà.

« Regardez votre montre…Dans un quart d’heure ça recommence. » Bingo ! Stromboli ne s’arrête donc jamais. Fascinant.

Reconstruire après les éruptions, des coulées de laves dévastatrices : un scénario connu sur le volcan qui fera office de bouquet final de notre parcours. L’Etna. La Lune. Cette fois ce n’est pas le soufre qui vous coupe le souffle, non, mais les couleurs. Une terre d’aventures où la neige se mêle à la cendre, une terre qui nous plonge dans la combinaison de Neil Armstrong. Ou d’Indiana Jones, on ne sait même plus vraiment. On se frotte les yeux. L’Etna. LE volcan de notre aventure.

Îles Éoliennes pratique :

Quand y aller : La saison touristique commence au mois de mai. Mais quel bonheur de découvrir les îles lorsque la nature se réveille, lorsque la vague touristique n’a pas encore déferlé, au mois d’avril… « De mai à juillet et de septembre à octobre, c’est l’idéal. Novembre aussi offre de belles journées », assure notre guide. Évitez le mois d’août. La chaleur calme les plus férus de marche, même les locaux.

Matériel : Du maillot de bain au bonnet en laine et pull polaire en passant par les gants pour la randonnée sur l’Etna. Le mercure peut descendre très très vite… Des bâtons de randonnée peuvent aider à l’ascension des volcans. Des chaussures montantes de randonnée sont également vivement conseillées (presque obligatoires et en location pour grimper et descendre le Stromboli.

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